Peinture : Obsolescence déprogrammée

La peinture dans l’environnement numérique

MASC, Musée d’art moderne et contemporain des Sables d’Olonne

du 17 octobre 2021 au 16 janvier 2022

Exposition collective, avec des œuvres de Carole Benzaken, Amélie Bertrand, Édouard Boyer, Victor Brauner, Alex Brown, Bernard Caillaud, Nina Childress, Philippe Cognée, Roy Colmer, Flavio De Marco, Wade Guyton, Raymond Hains, Dan Hays, Philippe Hurteau, Remy Hysbergue, Alain Jacquet, Anne-Marie Jugnet & Alain Clairet, Johannes Kahrs, Hiroshi Kawano, Regine Kolle, Jean-Benoit Lallemant, Daniel Lefcourt, Miltos Manetas, Roberto Matta, Manfred Mohr, Vera Molnár, Emmanuel Moralès, Albert Oehlen, Nam June Paik, Loïc Raguénès, Martial Raysse, David Reed, Thomas Scheibitz, Antoine Schmitt, Ida Tursic & Wilfried Mille.

6h49, le 7 mars, acrylique sur toile, 81 x 116 cm, 2018



L’exposition Peinture : obsolescence déprogrammée est centrée sur l’actualité et le devenir de la peinture à l’ère du numérique. Elle donne à voir et à penser l’évolution du medium pictural et son renouvellement au contact des nouvelles technologies. L’omniprésence des écrans et l’intrusion des algorithmes dans la vie quotidienne, aussi récentes que fulgurantes, ont pour conséquence une évolution du regard que certains peintres s’attachent à traduire dans leurs œuvres. La prolifération des images et des « fenêtres » numériques bouscule et interroge le dispositif du tableau-fenêtre défini à la Renaissance par Alberti, dispositif qui a fondé la conception de la peinture et de l’image occidentales à l’aube de l’époque moderne et jusqu’à aujourd’hui.

Alors que l’hybridation de la peinture s’accélère au milieu du XXe siècle à la faveur de sa confrontation avec la photographie, le cinéma et l’art vidéo, c’est avec le numérique que s’opère l’une des émulations les plus fécondes à partir des années 1990-2000. L’enjeu de cette exposition consiste à cerner les contours de la pratique actuelle de la peinture, en s’intéressant aux réinventions et récentes reconfigurations du medium pictural déployées dans un corpus d’œuvres très ouvert. En contrepoint, l’intégration de photographies, d’impressions numériques et d’installations permet d’apprécier à quel point la peinture est toujours susceptible d’irriguer et d’inspirer d’autres media.

L’exposition montre que, loin d’être fossilisée par les nouvelles technologies, la peinture s’en trouve revitalisée et « déprogramme » cette obsolescence.

Cette exposition est également l’occasion de la création d’une installation picturale in situ, conçue par Edouard Boyer. Investissant l’espace des combles du musée, la série Missing Collection interroge le principe de délégation et de délocalisation du geste pictural à une « économie numérique ».

Commissaire de l’exposition : Camille Debrabant

Cet événement, proposé en partenariat avec l’ESAD TALM, l’école supérieure d’art et de design Tours-Angers-Le Mans, est l’exposition d’ouverture d’une série d’expositions pensée en résonance avec l’idée de connexion en réseau, avec à chaque fois une proposition spécifique. Autres étapes : MRAC Sérignan, Musée des beaux-arts d’Orléans, FRAC Limousin, etc.

Parution d’un catalogue à l’occasion de l’exposition.

© adagp – emmanuel moralès